Le Réseau des villes créatives de l'UNESCO
est actuellement formé de 116 membres dans 54 pays, couvrant sept domaines créatifs :
Artisanat et arts populaires,design,film,gastronomie, littérature, musique et arts numériques
Elsa VIVANT
Année : 2009
Collection
: La Ville en débatÉditeur
Presses Universitaires de France
ISBN :
9782130578833
ISBN version en ligne : 9782130641339
Site internet
Les maires des grandes villes affirment tous que leur préoccupation première est de développer l’attractivité de leur cité. Comment ?
En faisant de celle-ci un lieu propice à la créativité, en y combinant les ressources du talent, de la tolérance et de la technologie : c’est la recette proposée par le géographe et économiste Richard Florida pour réunir sous l’enseigne de « classe créative » artistes, intellectuels et prestataires de services aux grandes firmes.
Un tel assemblage va-t-il de soi ? Il mêle hâtivement deux phénomènes distincts : d’une part, le processus de « gentrification » urbaine par lequel les « créateurs » – artistes et professions culturelles et intellectuelles – réinvestissent la ville, lieu d’opportunités et de rencontres d’autre part, un traitement volontariste et foncier du paysage urbain destiné à attirer les « créatifs » de la publicité et des banques.
Mais peut-on attirer les « créatifs » sans faire fuir les « créateurs » ?
Vivant Elsa, Qu'est-ce que la ville créative ?Presses Universitaires de France, « La Ville en débat », 2009, 96 pages. ISBN : 9782130578833. DOI : 10.3917/puf.bouti.2009.01. URL : http://www.cairn.info/qu-est-ce-que-la-ville-creative--9782130578833.htm
Les GEO-ARTISTES : Nouvelles dynamiques pour la fabrique urbaine
Acteurs d’un nouveau genre, les géo-artistes ont le territoire et l’espace public comme scènes et les protocoles géographiques comme points communs. Dans cet entre-deux – entre art et territoire – s’inventent in situ d’autres procédures qui participent à la fabrique de la ville et de l’urbanité.
Qu’ils soient designers, scénographes, artistes, architectes, urbanistes… les géo-artistes font du contexte – humain, urbain, paysager – l’essence de leur démarche.
En quoi questionnent-ils la dimension politique de l’espace public ? Comment, grâce à leurs interventions, contribuent-ils à modifier la perception des paysages traversés ?
Comment fabriquent-ils de « l’en commun » ? Telles sont quelques-unes des questions abordées dans ce dossier.
La mise en évènement de l’occupation temporaire :
quand les lieux artistiques off inspirent les opérateurs in de la production urbaine
Juliette Pinard Latts (UMR 8134), UPEM, CNRS, École des Ponts – Paris-Tech
et
Elsa Vivant Latts (UMR 8134), UPEM, CNRS, École des Ponts –
Paris-Tech
L'Observatoire 2017/2 (N° 50). 84 pages.
ISSN : 1165-2675
ISSN en ligne : 2553-615X
Lien : <http://www.cairn.info/revue-l-observatoire-2017-2.htm>
Le désir d'événement
Récréatif, attractif, rassembleur… l’événement culturel occupe désormais une place centrale dans la stratégie de distinction à laquelle se livrent les villes tant pour développer un tourisme culturel singulier aux retombées économiques certaines que pour rayonner autrement auprès d’un public local.
Certains événements sont quasiment devenus des légendes et d’aucuns envient la magie qui s’opère en termes de métamorphose urbaine ou de participation du public. Comment analyser ce désir d’événement ?
De quoi est-il le signe pour les collectivités comme pour les individus ? Comment expliquer, paradoxalement, la disparition de nombreux festivals ou événements artistiques sur l’ensemble du territoire ces deux dernières années ?
Comment fait-on événement ? C’est à l’ensemble de ces questions qu’a souhaité s’intéresser ce dossier de L’Observatoire.
Plusieurs approches de l’événement ont été privilégiées dans ce numéro. Sa dimension anthropologique et politique y est d’abord questionnée à travers l’exemple des commémorations qui entretiennent un travail de mémoire pour lier les membres d’une communauté, mais aussi à travers celui des carnavals qui puisent leur origine dans un besoin de rupture rituelle avec l’ordre des choses et qui autorisent, pour un temps, transgression et dédoublement de soi.
Dans une perspective plus contemporaine, la « mise en événement » qui nourrit les politiques culturelles aujourd’hui est également analysée par les auteurs de ce dossier. Quelle est la spécificité des festivals dans l’écosystème du spectacle vivant ? Comment penser un événement dans une stratégie plus large de régénération urbaine ? Quelle influence ont eu les attentats terroristes sur le travail des artistes et leur rapport à l’espace public ?
Quelles sont les logiques événementielles à l’oeuvre dans les occupations temporaires d’espaces en friche ? En quoi l’événement, souvent considéré comme une ponctuation éphémère de la vie artistique et culturelle, peut-il avoir des effets durables et structurants ?