ARTCITY, un espace privilégié pour l’expérimentation

 

Aborder la question de la co-conception de l’espace public est l’objet de la rencontre entre architectes et artistes. Il s’agit de faire preuve d’ingéniosité pour développer une intervention créative dans la cité en donnant la part belle aux aménagements éphémères et ludiques, à la création de paysages, par la mise en lumière ou par une signalétique urbaine originale.


Les installations éphémères créatives favorisent la convivialité et contribuent à la transformation de l’espace public. Les architectes et artistes peuvent faire de ces espaces publics leurs nouveaux terrains d’expérimentation et contribuer ainsi au mieux vivre ensemble dans la cité. Ces projets et propositions d’installations sont  une opportunité offerte aux concepteurs de procéder à des expériences techniques ou structurelles et d’utiliser de nouveaux matériaux. Certaines installations  deviennent ainsi de véritables laboratoires où sont testés des techniques et matériaux nouveaux.

Les actions proposées pourront dans un deuxième temps être réalisées en concertation avec les pouvoirs publics et se concrétiser dans l’aménagement urbain existant.



workshop artcity 02 / Casablanca 2014

Objectifs et spécificités


Les démarches d’artistes et d’architectes sont très variées, l’objectif est de mette en œuvre un projet collaboratif, comparer des questionnements, des processus et concevoir et réaliser une installation qui sera la conclusion à laquelle le collectif  souhaitera aboutir.


Ce workshop s'inscrit à la fois dans la volonté de favoriser la création artistique et d'apporter les conditions favorables à une rencontre de proximité entre artistes, architectes, et étudiants en architecture.


Il s’agit de faire une proposition relative à la programmation d’un espace, d’un « lieu », de répondre à des questions telles que l’échelle du projet, les matériaux et techniques à mettre en œuvre.


Les démarches des étudiants de l’EAC avec les artistes et les architectes seront très variées, l’objectif est de réaliser un projet collaboratif et de comparer des questionnements, des processus et ensuite de produire une installation.


L’installation réalisée par cette production collective avec les étudiants de l’EAC dans le cadre de cette rencontre de  « 6 séances » in situ  sera présentées lors d'une exposition qui se tiendra les 22 et 23 octobre 2014 dans le cadre du colloque 100 ans d’urbanisme à Casablanca.





L’approche conceptuelle des artistes invités

 

Armelle CARON
Des scénarios de nouveaux quartiers, de nouvelles urbanités sont imaginés (topographie, géographie, vie politique, vie sociale, vie culturelle...) - un « lieu », « topos » in situ est choisi dans Casablanca pour réaliser une installation : Questionnement sur la notion de quartier :
« Les quartiers (districts) sont des éléments surfaciques de la ville, caractérisés par un certain degré d’homogénéité (perceptive, fonctionnelle, etc.) et permettant à l’usager d’avoir la sensation d’entrer, de sortir ou d’être dans un espace. Ce sont des zones clairement identifiées à l’intérieur des villes. Zones étendues avec des caractéristiques internes qui leurs sont propres, ce sont des unités thématiques, crées par les particularités typiques qui sont reconnues et représentées par les habitants sous forme d’images. » (districts - Lynch).

 

Julien GARNIER
    « Croiser les savoir-faire et les points de vue entre     architectes et artistes »

A l’instar de la sculpture, 3 volumes plastiquement identifiables comme de l’architecture détermineront un espace de rencontre, ces 3 pavillons sont des architectures "décoratives", intégrées aux espaces publics ou parcs et jardins.
        Les points de repère (« Landmarks »)              sont d’autres éléments ponctuels du paysage         urbains. Leur nature peut  être très variée un         bâtiment remarquable, un élément végétal             singulier,un monument, un équipement             technique, …Comme le nom l’indique, ces             éléments permettent à l’usager de se situer         (au moins de façon relative) et de s’orienter         dans l’espace urbain (Landmarks – Lynch).

 

Jean DENANT
"Rejouer poétiquement l'architecture"
S’interroger interroge l'humain à partir de l'architecture. Considérant que celle-ci modèle le monde dans lequel les gens évoluent, c'est par le prisme du geste créatif que l'artiste interroge la nature humaine.

L’architecture est une métaphore poétique et philosophique pour parler de l'état du monde. Bâtiment ou histoire humaine, tout est affaire de construction. C'est ainsi à une tentative de construction-déconstruction qui fait l’objet des interventions.
Le workshop s'articulera autour de la notion de processus.
Le processus : Nous nous intéresserons à la représentation mentale du paysage, carte et plan, et à son extension dans sa pratique physique, mur et édifice, le tout nourri de références à l'architecture existante.



Coordination

Sabiha KADMIRI
 
Sabiha KADMIRI, artiste plasticienne, Enseignante à l’Ecole supérieure des Beaux-arts de Casablanca et à l’Ecole d’Architecture de Casablanca. Membre de plusieurs associations et du syndicat des plasticiens Marocains. Encadre des ateliers d’arts plastiques et des workshops depuis1975, participe à des expositions individuelles et collectives nationales et internationales. Organise des ateliers de peinture, de céramique et de sculpture. Diplômée de l’École Supérieure des Beaux-Arts à Paris, licenciée en Arts Plastiques à la Sorbonne et diplômée de l’École Supérieure d’Art Appliqué de Paris.

Sabiha poursuit dans un esprit de répartition rationnelle à mettre en avant-scène des personnages tridimensionnels omniprésents dans une infrastructure de formes architecturales .la ville à  l'arrière-plan  avec des fenêtres dans des fenêtres et des silhouettes à la limite de l'abstraction mais en même temps révélées avec pudeur dans leur contexte social et géographique dans une atmosphère de grande sérénité.

 

 

Du tracé à la trace, une installation éphémère symbolisant une réflexion sur l'espace urbain, d'aujourd'hui et de demain « Casablanca verde », met en œuvre des  "techniques aléatoires" en 3D, « le plan d’un espace urbain symbolisé dans un espace public ».

 

L’énonciation d’un espace virtuel et sa concrétisation dans une installation dans un espace public nous invite à réfléchir sur la pollution dans la ville et à proposer une action, promouvoir un art urbain vert.

 

Par leurs regards sensibles, décalés et souvent critiques, les créateurs révèlent l'identité et le potentiel des lieux. Par leur capacité à occuper et à animer des espaces publics intérieurs et extérieurs, dans un contexte de pénurie ou de ressources limitées, ils conçoivent de nouvelles formes « d'habiter », « d’occuper les lieux » et ainsi expérimentent de nouveaux modes d'appropriation des espaces urbains.